par Deborah Bourdin
il me reste l’odeur de la bougie
cadavérée
résidus d’émois
en mousse
sur mon corps
fluide
le bruit mêlé
tête dans l’eau
par où passe le deuil ?
***
rosée d’indiscrétion
sur une sonnerie
de téléphone fixe
le roulement des siècles
comme une écume
me révèle la lenteur
d’un monde d’un
constat
je me couche à l’embouchure
d’une perle
sortie de ta bouche
***
sentir le poids de la forêt
dos au sol
devant l’imminent
ma pensée est un manque
d’interdits
transgressés
suis-je l’aubier de tes yeux?
***
les feuilles s’usent-elles
sous marée basse ?
tombent en brume de ficelles d’eau
déshydratées
de miroirs invoulus
sèches larmes en tombent
noire l’encre sous s’use
de paradoxes désaltérés
de sens assonant
de sens figuré
peux-tu me dire
si les mots s’usent
avec les miens ?