par Audrey Le Tellier
Comment naissent les choses ?
Au plus grand qui peut se sauve
Sans trace, sans bruit, pas de bruit
Respire, existe dans le temps
Le bruit c’est montrer qu’on vit
Au moins cent battements minute
Un bruit infernal d’ennemi à abattre
Je flotte peut-être quelque part sous la peau d’autrui
D’un abri en quête
Comme de nombreuses histoires avant celle-ci
Un manque, travail de titan
On écrirait ce qu’on rate.
Autrement dit M. Brel,
Il y aurait beaucoup d’être à compenser
Raté par lignées, jardin maison rêvés
Sur leurs cendres, à pleins poumons exister
Connaître la peur engage des pertes
La mort avant la mort
Un être de carcasse, sans je,
Trop chaire payée
Pour nourrir, jamais assez
Sel de la vie
D’une poignée d’autres
Qui admet
Sacrifices nécessaires
Pour que pourrisse
Dans les circonstances
Compassion d’un temps accidenté
Vie à prix
D’histoire en noir et blanc
Tuer Dieu
À survivre coûte que coûte
Reste croire intact
Blasphème au soleil
Où s’élève déjà
Par compassion, vengeance
D’une prochaine génération
Peut-être as-tu fait du bruit ?
Respire
L’histoire qui fredonne à répétition
Au fou !
Homme en formation
Méandres de reproduction
Chute symphonique
Femme en gestation
Trauma en éventail
Gravité du générique a posteriori
Au plus grand qui peut se sauve
Sans je à s’appartenir
Fredonne encore
L’histoire morte à répétition
Cacophonie du débutant
En je mineur