Tellement les chevaux

par Christophe Pairoux

 

 

 

Que de nous depuis quelque temps.
SAMUEL BECKETT, L’Innommable

 

enfin frénétiques nos babouins du surplace constellés de rondes comme appât sifflant suintant presque tous leurs mondes à terre le gong d’entre les dents l’ordre du plat ventre à bleuir encore depuis que tant d’infection nous baille par la gueule à bon compte des paralysés se redire la première pierre jetée l’axe du gros bétail aussi ce dont n’importe quel porc est capable pour s’ordonner partout où et continues se teignent les déplacements les doses de canon pour la moindre soif d’y plonger un ricanement sans compter les secondes fanion de fortune la réelle nature rougie au feu qui se pourchasse dans sa cage puisque tout au monde rien n’attend bien nourries les charognes font besogne d’exemple demain renaît chaque veille est à traquer pour un autre que soi à courir contre vingt le cul serré à se botter le train le même refrain qui démasque la poussière la trésorerie des macchabées en hâte d’un laps souverain (hauts les cœurs) des cavales de dix mille nos aînés chaque baudruche si facilement droite au zéro chiffre jupon des mises en rang pour l’invocation des tribus leurs chiquenaudes leurs ragoûts d’enseigne ces rafales par watt qu’on essuie ensuite selon la préséance ou la cravate tellement les chevaux qu’un suicide de chaque jour une ode évidemment

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